jeudi 26 juin 2008

On liquide et on s'en va !...

MANTES-LA-JOLIE (AFP) - Un coq qui chantait la nuit, perturbé par l'éclairage public du village de Drocourt (Yvelines), a sauvé sa tête devant le tribunal de police de Mantes-la-Jolie (Yvelines) où son propriétaire, poursuivi par une voisine, a été relaxé mardi.
Le tribunal a estimé que l'infraction n'était pas assez étayée, relevant notamment l'absence d'autres plaintes dans le voisinage.
Le propriétaire du volatile, un agriculteur installé à Drocourt, village de 385 habitants des Yvelines, poursuivi pour tapage nocturne, avait comparu fin mai devant le tribunal de police, qui lui avait donné jusqu'à mardi 24 juin pour tuer son coq, prénommé Coco et âgé de 6 mois, sous peine d'être condamné à payer une amende de 100 euros.
Philippe Rosentritt s'est présenté mardi après-midi devant la justice en expliquant qu'il n'avait pas tué son coq mais qu'il avait installé des volets assombrissants autour du poulailler pour clouer le bec de Coco, la nuit.
"L'éclairage public perturbe les coqs qui se mettent à chanter, même la nuit, mais aucun voisin autre que la plaignante n'a jamais déposé plainte", a expliqué M. Rosentritt à l'AFP.
Après l'audience du tribunal, M. Rosentritt, soulagé, a expliqué: "je suis content d'avoir tenu tête et de n'avoir pas tué mon coq. La justice a été longue à comprendre que personne d'autre ne se plaignait dans cette affaire."
"Je vais pouvoir laisser mon coq chanter, c'est une victoire pour l'agriculture qui n'est pas toujours aimée", a-t-il conclu.
La plaignante, qui ne s'était pas présentée au tribunal en raison de son travail, n'a pas souhaité répondre au questions d'un journaliste de l'AFP, expliquant qu'elle n'avait pas encore eu "le jugement du tribunal entre les mains".
Cette décision met fin à une affaire qui commençait à prendre de l'ampleur dans le petit village de Drocourt.
La voisine de M. Rosentritt, exaspérée par les chants nocturnes du volatile, avait assigné par deux fois le propriétaire de Coco pour qu'il le fasse taire.
Installé à Drocourt, un village du Vexin, ce producteur de blé possède douze poules et son coq.
Après la première audience, qui l'obligeait à sacrifier Coco d'ici mardi, Philippe Rosentritt avait reçu le soutien de nombreux habitants de la région et une pétition en sa faveur avait recueilli plusieurs dizaines de signatures. (La presse 25/06/08)