samedi 14 juin 2008

Les veaux














Paroles et musique : Régis NAJAC - Juillet 2006

Il a tiré sur le chichon comme un malade
Très étonné que ça lui foute des boutons
Il a consommé l’harissa comme un sauvage
Tout ahuri que ça lui flambe le croupion
Il a bouffé le cassoulet dans la gamelle
Déconcerté que ses pétous finissent mal
Fini la bière et asséché la tireuse
Tout surpris de déponer dans son futal

‘Vec sa bagnole il a flingué quatre passants
Vu il était patriotiquement torché
Tout ça pour avoir pas bien compris le slogan
Qui professait : « Buvez, buvez, éliminez ! »
Il va militer pour les droits des hémophiles
Car ses élus sont infoutus d’y remédier
Ces pitres qu’il estime vach’ment très utiles
Qui le noyaute sans le vaseliner

………………………….Voilà pour lui

Ell’a mis la crème à bronzer sur les guiboles,
Ell’ voulait avoir la couleur de Mustapha
Mais comme elle est un peu fêlée de la coupole
Ell’ s’est enduite avec le pot de Nutella
Ell’ a chaussé le joli pantalon qui moule
Avec le stringue qui remonte très haut
On dirait qu’elle s’est enquillée un pied de poule
Et sur le devant une patte de chameau

Elle a étalé de la crème sur son visage
Celle que lui vantait la pub de la télé
Sa peau est douce comme une râpe à fromage,
Je mettrai pas mes doigts dans son bénitier,
Elle fait le nœud avant de faire la lessive
Pour que l’anti-calcaire lave mieux que blanc
Et pasque le meûsieur de la télé s’active
Et lui assur’ qu’ell’ n’est pas la moitié d’un gland
Ell’ court dans le supermarket si la réclame
Lui vante un nouveau gel intime parfumé
L’affriolant machin qui fout du vague à l’âme
Et rend jalouse sa voisine de palier

………………………….Voilà pour elle

Et après ça on s’étonne que la planète
Soit gouvernée par des abrutis de haut vol
On s’étonne d’avoir juste ce qu’on mérite
Ce droit de vote qui arrange nos guignols
Et nos semblables qui se goinfrent et ingurgitent
Les stupidités politiques avariées
Les bons produits de l’industrie pétrochimique
Et les douceurs de Monsanto pour ta santé

C’est-y qu’on serait plus bête que l’animal
Même un chien qui arrive à se mordre la queue
Lâche sa prise dés qu’il sent que ça fait mal
Nos dents sont loin de nos quéquettes, c’est heureux
Faudra-t-y que le ciel nous tombe sur la tête
Pour piger enfin que l’on y marche dessus
Je crois qu’on a du gros friton sous la casquette
Neanderthal doit nous prendre pour des glandus !
....Et si les Dieux nous ont créé à leur image
Au paradis ça doit sentir le Port Salut !

………………………….Voilà pour nous